Paro-implantologie
L’agression bactérienne ne se réduit pas à l’atteinte et la déminéralisation de la dent, elle s’attaque aussi aux tissus de soutien des dents : les gencives. On relève chez 15 à 20% des adultes d’âge moyen (35-44 ans) des parodontopathies sévères, pouvant entraîner une perte de dents (OMS).
Les atteintes gingivales peuvent apparaître très tôt sous la forme de lésion réversible comme la gingivite mais peuvent s’installer et devenir des parodontites. A ce stade, une partie des tissus de soutien sont détruits.
Le prérequis indispensable à la prise en charge thérapeutique est d’aider à ce qui est le garant d’une bonne santé gingivale : le brossage quotidien des dents.
Le brossage doit être d’au moins deux minutes, deux fois par jour. Mais des moyens de plus en plus divers et originaux existent et la complexité de ce temps de soin personnel est sans limite. Des conseils professionnels avisés permettent d’optimiser cet acte quotidien tout en protégeant son capital dentaire. En effet, l’usage impulsif et maladroit de la brosse à dent fait naître des pathologies de plus en plus présentes liées à l’érosion et l’usure des dents.
La prévention est primordiale à plusieurs étapes de la vie : enfant, pour prendre les bonnes habitudes ; à l’âge adulte pour ne pas laisser la vie quotidienne prendre le dessus sur notre santé ; senior, pour maintenir durablement les traitements réalisés.
Pour les femmes, le temps de la grossesse est un temps primordial à maîtriser compte tenu des variations hormonales et des transformations physiologiques associées.
Les séquelles des parodontites sont des pertes osseuses et gingivales qui peuvent fragiliser le maintien de la dent sur l’arcade dentaire. Afin de remplacer les tissus perdus, des greffes osseuses et/ou gingivales permettent de régénérer ces tissus perdus.
La recherche biomédicale permanente a permis le développement et l’essor de l’implantologie.
Cette thérapeutique de plus en plus accessible au plus grand nombre permet le remplacement de la racine de la dent par un élément en titane. Cette approche repose sur le fait d’avoir rendu acceptable un corps étranger par l’organisme qui l’intègre comme faisant partie de lui-même, prouesse qui rejoint celles des thérapeutiques orthopédiques de la hanche et du genou.
Cet élément en titane est utilisé secondairement comme soutien à la couronne qui va remplacer la partie visible et active de la dent.
Liée à sa nature propre d’ostéointégration, ce traitement est long car il nécessite des temps de cicatrisation osseuse et gingivale incompressibles.
Tout en remplaçant artificiellement les racines des dents, ce traitement permet d’avoir recours à des réhabilitations prothétiques fixes mais aussi amovibles.
